Project Description

NAGLIKSAUNDétresse

Ce doit être le propre du mortel que de se laisser figer par la peur de perdre quelque chose, la vie, la liberté, la mobilité, l’amour, le contrôle, le pouvoir, un doigt, trois minutes, la face ou quelques billets. L’Arctique n’hésite pas. Il gronde, tourmente, effraye, repousse, congèle, engourdit, paralyse, emporte, embrasse, donne et bouleverse généreusement celui qui vient à lui. Sans malveillance aucune, le Grand Nord impose naturellement les contraintes et les défis de ses latitudes. Reste à accepter et s’y adapter, comme en mer, comme en montagne.

Mais lorsque les pressions sont celles de l’homme, lorsqu’il se mêle de rendre la vie meilleure ou plus facile aux minorités, aux Inuits par exemple, les règles changent. Plus rien n’est naturel ou prévisible. Les effets sont destructeurs, on est dans une catégorie inédite. Jamais dans le règne animal, à ma connaissance, il n’y a eu autant de mépris et de cruautés dirigés vers des individus de la même espèce, que ce qui a été démontré et pratiqué partout à travers le monde, le plus souvent au détriment d’humains, de familles et d’enfants, dont la seule tare est d’être différents, minoritaires ou au mauvais endroit. L’Arctique n’y échappe pas, en particulier ses communautés indigènes, comme les Inuits.

Des événements récents, de quelques générations seulement, ont marqué les populations natives de ces terres arctiques de séquelles irréversibles, laissant des traces profondes. Jusque parfois dans la capacité des uns à refaire surface ou la volonté des autres à perpétuer leurs valeurs, des liens précieux avec une nature exigeant le meilleur de chacun.

Extrait du livre ″DANS LA TRACE DES OURS BLANCS″


Prix sur demande: daniel_rohrbasser@hotmail.com